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La première littérature hébraïque moderne a dépeint Israël comme un « pays où coulent le lait et le miel », un lieu fertile symbolisant la renaissance nationale. La fiction spéculative hébraïque contemporaine propose d’autres images, mêlant des préoccupations globales telles que le changement climatique à des questions locales comme le conflit israélo-arabe.
Des romans dystopiques hébreux sont déjà apparus dans les années 1980, envisageant une apocalypse militaire (Amos Kenan, La route d’Ein Harod) ou la montée du fondamentalisme (Binyamin Tammuz, L’auberge de Jérémie).
Les préoccupations environnementales se sont ajoutées à ces thématiques dans les œuvres du début du XXIᵉ siècle. Parcelles humaines (2002) d’Orly Castel-Bloom représente Israël comme une terre plongée dans un hiver perpétuel où les désastres naturels se mêlent symboliquement aux attentats terroristes. Avec Hydromania (2009), Assaf Gavron dépeint Israël en 2067, souffrant d’une sécheresse mondiale et de la perte de son territoire. La novella Un bon endroit pour la nuit (2009) de Savyon Liebrecht se déroule dans un monde ravagé après une catastrophe mystérieuse. La représentation d’une nature hostile dans ces œuvres reflète des angoisses sociétales profondes et transforme l’image d’Israël de terre promise à lieu de conflit, de dévastation et d’incertitude.
Les enjeux écologiques marquent également des visions post-apocalyptiques récentes d’Israël, comme La rose de Judée (trilogie, 2010-2012) et Shadrach (2017) de Shimon Adaf, Le Troisième Temple (2015) d’Yishaï Sarid, et Boue (2016) de Dror Burstein, ces deux derniers mêlant passé biblique et futur dystopique.
Ainsi, la fiction spéculative hébraïque continue de s’interroger sur l’avenir d’Israël, mais les récits récents traduisent des perceptions changeantes des enjeux environnementaux et offrent des perspectives pertinentes dans les contextes tant israélien que mondial.